Maladies et problèmes divers des pigeons voyageurs

 

VOMISSEMENTS, DIARRHÉE ET MORT: LA MALADIE DES PIGEONNEAUX!

Tout colombophile sait de quoi l'on parle, et on le voit aussi de plus en plus tôt dans l'année et sous des formes toujours plus agressives, causant souvent des morts importantes. Que se passe-t-il exactement et quelles sont les causes de la « maladie des pigeonneaux » ?

Quels sont les premiers symptômes qui apparaissent et que pouvons nous faire, en prévention?

Quelles sont les causes de ces problèmes ?

Tout d'abord, les jeunes pigeons qui sont exposés à des situations de stress important (attaques de rapaces, premier dressage, …) Les pigeonneaux ont assez rapidement leur système immunitaire perturbé et leur environnement intestinal déséquilibré, ce qui les rend beaucoup plus sensibles à toutes sortes de virus, de bactéries et de parasites.

Il s'agit généralement d'une contamination virale ou bactérienne. Dans le passé, il s’agissait généralement d'une infection à l'Adénovirus, mais ces dernières années, nous voyons cela de plus en plus apparaître à la suite d'une infection au Circovirus et même d'une infection au Rotavirus.

En raison de ces infections virales, l'immunité (bourse de Fabricius) de nos jeunes pigeons est altérée laissant court à toutes maladies circulant atteindre nos jeunes et les infections bactériennes telles que la bactérie E-coli sont rapidement présents.

Comment prévenir ces maladies?

Donner une bonne nourriture digeste et administrez régulièrement des acides gras estérifiés dans l'eau de boisson. Cela a également un effet très favorable sur la fonction intestinale des pigeons jeunes,. Laisser les pigeonneaux s'habituer aux situations de stress dès leur plus jeune âge comme en laissant un panier dans le pigeonnier et les laisser rentrer dedans en y installant un abreuvoir pour les habituer.

Et surtout vacciner au sevrage avec un rappel à 3 ou 4 semaines suivant la première injection.

Le Rotavurus

La maladie se caractérise par de la diarrhée accompagnée de vomissements. Une forte mortalité, variable mais peut atteindre de fort pourcentage. A l'autopsie les pigeonneaux présentent une forte nécrose du foie. Les premiers cas ont été signalés en 2017 en Allemagne, en Belgique et au Danemark.

Le rotavirus du pigeon du groupe A (PiRV), génotype G18P[17] est un pathogène impliqué dans le young pigeon disease syndrome, pour lequel d’autres agents, infectieux et non infectieux, sont également suspectés.

Les signes cliniques comprennent l’apathie, un goître, la régurgitation, de la diarrhée, une perte de poids et vont de pair avec une dégénérescence, une nécrose du foie et, de manière variable, la mort le plus fréquemment.

L’apparition de la maladie est principalement constatée chez les pigeons juvéniles, notamment au début de la période d’envol, mais des cas ont été observé également sur des sujets de moins de 2 ans. Les infections au PiRV chez les pigeons plus âgés semblent plutôt subcliniques.

Les traitements

Il s'agit d'un virus donc les traitements à l'antibiotiques aident mais ne résolu pas l'infections, il faut vacciner.

Un vaccin combiné inactivé avec le Rotavirus du pigeon et le Paramyxovirus du pigeon, le RP VACC est à administrer à partir de l’âge de 4 semaines, il est disponible sur le marché avec Ordonnance.

 

L'Adénovirose

Les adénovirus (comme celui de la grippe) ont été découverts en 1953. Ils interviennent le plus souvent dans certaines infections respiratoires et sont cancérigènes. Mais ils peuvent aussi s’attaquer à d’autres organes.
Ils forment un genre de famille des adenoviridae, ordre des haplovirales, classe des deoxycubica, sous-embranchement des deoxyvira. On en a isolé 24 sérotypes chez les animaux. La taille des adénovirus est de l’ordre de 70 nm. Ils sont souvent présents de façon latente et ne se manifestent que lorsque les circonstances leur sont favorables.
Ils contiennent des antigènes A, B et C. B est un toxique cellulaire. B et C agglutinent les globules rouges.

Les symptômes

En principe, on observe une pharyngite aiguë, fébrile, accompagnée d’adénopathie cervicale (gros ganglions), toux, myalgies (douleurs musculaires), conjonctivite, selon le type de l’adénovirus. Une hépatite se déclare, accompagnée de vomissements, de diarrhée et de toux, surtout chez les chiens, parfois chez les oiseaux.
Il semble que la forme caractéristique chez le pigeon soit une diarrhée soudaine et persistante. Dans ce type de maladie, les symptômes sont communs et le virus est difficile à identifier : consultez un vétérinaire !

Les traitements

Préventivement, ajoutez 5 gouttes de vinaigre de cidre par litre dans l’eau de boisson. Curativement, passez la dose à 15 gouttes par litre. La diarrhée devrait s’atténuer et s’arrêter, mais elle dure parfois deux semaines.

 

Le Coryza (du genre gros rhume)

C’est la forme la plus courante de la maladie.

Les symptômes

On constate des éternuements (tchics), le nez sale, parfois une inflammation oculaire ; puis plus tard, le bec entr’ouvert, le pigeon secoue la tête pour se dégager le nez et râle. On constate un écoulement nasal avec enflure des sinus.
Ce n’est pas grave, mais c’est le signe de la présence du virus… attention aux poquettes ! Par contre, lorsque le cas du pigeon s’aggrave, une masse gélatineuse translucide sort des sinus, gène la respiration et l’absorption de la nourriture.
Le coryza peut aussi cacher trichomonosecoccidiosemycoplasmose, etc.

Les traitements

Généralement, on se contente de mettre des gouttes désinfectantes dans le nez (il existe de nombreux produits) et on ajoute de l’aspirine effervescente dans l’eau de boisson.
Mais il est aussi possible, si d’autres symptômes s’ajoutent à ceux du coryza, d’entreprendre un traitement antibiotique (tétracycline, érythromycine, ampicilline…). Dans ce cas, consultez un vétérinaire : celui-ci prescrira l’antibiotique adéquat.

 

La Variole (pustules, poquettes)

Les symptômes

Des pustules (ou poquettes) de 1 à 10 mm de diamètre apparaissent sur le corps, les ailes, les pattes, etc. Leur nombre varie de 1 à 10. La gravité du mal dépend de l’état de forme du pigeon. Des manifestations de coryza ou de diphtérie peuvent s’y ajouter, puisqu’il s’agit du même virus. Surveillez le nez et la gorge.

Les traitements

Les poquettes disparaissent naturellement au bout de deux ou trois mois par dessèchement, mais si vous badigeonnez vos pigeons avec du désinfectant pénétrant, la guérison sera plus rapide (de la glycérine iodée par exemple).
Le vétérinaire pourra vous fournir un traitement antibiotique supplémentaire.

 

La Diphtérie

Les symptômes

On observe de fausses membranes dans le bec et le pharynx. La respiration est rapide et sifflante, le plumage est hérissé. Le bec est souvent entr’ouvert, puis apparaît la diarrhée. Si vous ne faites rien, la mort survient quelques jours plus tard.

Les traitements

Enlevez les fausses membranes avec une plume ou une allumette, puis badigeonnez avec un produit désinfectant et adoucissant. Mettez une goutte du même produit dans chaque narine.
Généralement, à cette diphtérie s’ajoutent des complications (trichomonosemycoplasmose…). Complétez par un traitement antibiotique adapté : consultez un vétérinaire.

 

La Trichomonose

Cette maladie est due à un parasite flagellé de la famille des trichomonadidés, du genre trichomonas, de l’espèce trichomonas columbae. Les trichomonas ont au moins trois flagelles dirigées vers l’avant, un autre collé au corps et produisant une membrane ondulante, dirigée vers l’arrière. Un axostyle traverse le corps et fait saillie à l’extrémité postérieure. Le corps du trichomonas mesure environ 20 µm de long et 10 µm de large. Ce parasite s’enkyste ; chaque kyste ne renferme qu’un trichomonas.
La trichomonose se développe surtout dans la gorge et le jabot, mais peut atteindre d’autres organes.

Les symptômes

On constate une perte d’appétit, un amaigrissement et des fientes très molles. Le pigeon ne sait plus avaler et tend le cou. La peau et le plumage deviennent secs.
La maladie commence souvent par l’apparition de glaires dans le gorge qui gênent la respiration. Bientôt apparaissent un ou des abcès caséeux jaunâtres (en chou fleur) dans le bec, le pharynx, la trachée et surtout l’œsophage… jusqu’au gésier. Le foie est parfois nécrosé par plaques en forme de cocardes.
La maladie est transmise par les parents aux jeunes au plateau. Ceux-ci développent souvent, en plus, un abcès ombilical.

Les traitements

Maintenez des conditions d'hygiène strictes, pour ne pas favoriser la propagation du parasite.

Nettoyez et badigeonnez la gorge avec un désinfectant pénétrant. Essayez de dégager le pharynx en même temps, s'il est obstrué.

Administrez un traitement spécifique contre la trichomonose : ceux-ci sont souvent à base de dimétridrazole ou de ronidazole. Certains antibiotiques (tétracyclines...) sont aussi efficaces et évitent les complications : consultez un vétérinaire.

 

La Coccidiose

Cette maladie est due à un protozoaire, parasite de la famille des Eimeridés, sous-famille des Eimeria (4 sporocystes avec 2 sporozoïtes chacun). Ces parasites envahissent et détériorent la paroi intestinale. Chaque espèce animale est parasitée par plusieurs genres d’Eimeria : chez le pigeon, on trouve eimeria pfefferi ou eimeria labbeana, eimeria columbarum et eimeria columbae.
Les coccidies produisent des oocystes sphériques ou élitiques, d’une couleur allant de l’incolore au brun jaunâtre et mesurant un peu moins de 20 µm. Les oocystes (comme des œufs microscopiques) sont rejetés dans les fientes. Tant qu’ils sont à ce stade, ils ne sont pas dangereux, même s’ils sont absorbés, et ne peuvent provoquer de coccidiose. Mais si ces oocystes sont exposés à la chaleur et à l’humidité, ils se transforment : l’intérieur de l’ookyste se divise en quatre corpuscules et c’est la “sporulation”. La sporulation s’effectue en 48 heures et l’oocyste sporulé est très résistant : les désinfectants habituels ne lui font aucun effet et il peut vivre plus d’un an dans le sol. Ce sont ces oocystes sporulés qui déclenchent la coccidiose chez le pigeon qui les absorbe. Une seule fiente contient des millions d’oocystes.
La maladie se développe surtout dans l’intestin, plus rarement dans le gésier et le rectum. Elle est visible 3 à 4 jours après l’absorption d’oocystes sporulés. Il ne peut y avoir de contagion avec d’autres animaux.

Les symptômes

Les pigeons ne mangent plus, maigrissent. Ils ont une diarrhée avec des matières fécales blanches et/ou vertes, parfois mélangées de sang, au dernier stade de la maladie. On observe une forme de rachitisme chez les jeunes. Méfiez vous du temps chaud et humide.

Les traitements

Il faut maintenir des conditions d’hygiène strictes, pour ne pas favoriser la propagation du parasite. Il faut assécher le sol et les casiers au chalumeau, et couvrir de poudre blanche spécialement étudiée pour les pigeonniers. Sur sol sec, les oocystes ne sporulent pas et ne sont pas dangereux.
On donne généralement un traitement à base de sulfamides (sulfadimérazine, sulfaguanidine…). Consultez pour cela un vétérinaire.
Le pigeon qui a eu la coccidiose est immunisé. En maintenant le sol bien sec, les pigeons se vaccinent tout seuls, car le nombre d’oocystes sporulés qu’ils ingèrent est minime et ne suffit pas à développer une forme grave de coccidiose.

 

Le Muguet (candidose)

Cette maladie est due à un champignon parasite microscopique de l’ordre des hyphomycètes, groupe de blastospores, genre candida, espèce candida albicans. Ce champignon est naturellement présent dans le tube digestif, mais son développement est ordinairement contrarié par la flore intestinale. Mais une absorption d’antibiotique ou une maladie peuvent bouleverser l’équilibre et le champignon se multiplie anormalement.
Il s’agit d’éléments cylindriques composés de plusieurs cellules mises bout à bout, de 0,5 mm de long sur 0,3 mm de diamètre. D’autres champignons du même genre peuvent provoquer une maladie analogue.

Les symptômes

On observe un enduit blanchâtre non adhérent, pouvant faire 2 mm d’épaisseur, dans le bec et la gorge. Le pigeon a du mal à avaler. Les jeunes au plateau dépérissent.

Les traitements

Badigeonnez le bec et la gorge avec un désinfectant anticandidosique (éosine, bleu de parkipan...).

Ajoutez du bicarbonate de soude à l'eau de boisson (une cuillérée à café pour 2 litres) ou un antibiotique spécifique (nystatine).

Remarque : l’emploi d’antibiotiques favorise le développement des champignons, on le constate fréquemment.

 

La Paratyphose

Cette maladie est due à un microbe de la famille des Salmonella. En général, il s’agit chez les pigeons de salmonella typhimurium, parfois de salmonella aertrycke ou bacille de Breslau, ou encore salmonella enteritidis ou salmonella pullorum-gallinarum.
On confond souvent la typhoïde et le typhus, alors qu’il s’agit de maladies différentes. Le typhus est provoqué par une rickettsie. Les salmonelles provoquent donc une maladie appelée “typhoïde” pour les rats et les souris, et paratyphoïde ou paratyphose pour les oiseaux.
Salmonella typhimurium, responsable de la paratyphose, possède les antigènes 0, I, IV, V et XII et fait partie du groupe B. Un examen microscopique la révèle assez facilement dans les œufs ou les fientes, mais elle est présente partout dans le corps des pigeons infectés.

Les symptômes

On peut observer, séparés ou conjugués, les symptômes suivants :

Diarrhée fétide, soif intense.
Le pigeon maigrit parce qu'il se vide, mais il mange quand même et boit énormément.

arthrite salmonellique : gonflement comme une boule autour de l'articulation (si c'est à l'aile, le pigeon ne sait plus voler), mal d'aile, boiterie.

faiblesse des pattes : le pigeon ne tient plus debout.

troubles nerveux de la tête, torticolis, déséquilibre.

œufs noirs, qui n'éclosent pas, ou alors les jeunes meurent quelques jours après la naissance, avec une diarrhée blanche.
En effet, l'ovaire et les ovules sont toujours attaqués. A l'autopsie, on découvre un ovaire atrophié et des ovules déformés, pédiculés.

stérilité passagère : les femelles infectées ne pondent plus.

Les traitements

Si vous pouvez isoler les pigeons atteints, c’est préférable.
Il est nécessaire de bien désinfecter le sol et l’abreuvoir. La vaccination préventive est fortement conseillée.
Curativement, il faut absolument employer des antibiotiques (tétracyclines, enrofloxacine, fluméquine, amoxicilline et acide clavulanique…) et un médicament pour réensemencer le tube digestif (consultez un vétérinaire). Il est conseillé de vacciner 15 jours après la fin du traitement.
Certains éleveurs de volailles saupoudrent la nourriture des poussins de fientes sèches et saines, afin de leur fournir une flore intestinale adaptée et résistante.

 

Les Vers

La contamination:

Les vers pondent des milliers d'œufs. Ces œufs sont rejetés dans les fientes. Une larve se développe dans chaque œuf (il faut de 8 jours à 1 mois selon les espèces). Quand les œufs embryonnés sont avalés par le pigeon, ils se transforment en vers. Les vers sont adultes vers 30 à 50 jours et commencent à pondre à leur tour.
Certains vers (ténias et certains capillaires) ont un cycle plus compliqué : il faut que les œufs soient absorbés par un insecte, limace ou verre de terre, qui sert d’incubateur. C’est en mangeant l’incubateur que le pigeon se retrouve parasité, ce qui arrive plus rarement.
Pour l’homme, ce sont les animaux de boucherie qui sont les incubateurs.

Les symptômes

On constate un amaigrissement, une diarrhée crayeuse et muqueuse, des vomissements. Les pigeons tapent les pattes sur le sol ou essaient de tirer les vers.
Les pigeons parasités par des cestodes se paralysent du cou, ils rétractent la tête sur le côté ou sur le dos. Les plus dangereux sont les capillaires, car le dépérissement est rapide et mortel pour des jeunes au plateau. Les vers plats peuvent se mêler aux vers ronds.

En prévention vous pouvez couper un dès d'ail et l'administrer dans le bec du pigeon, ceci est très efficace.

 

Les traitements

Les œufs des vers sont très résistants aux produits chimiques et peuvent vivre plus d’un an. Il faut donc sortir le chalumeau et passer le sol à la flamme. Examinez les fientes à la loupe s’il le faut, pour déterminer l’espèce en cause et administrer le vermifuge spécifique :

Pipérazine contre les ascaris et les oxyures, lévamisole (ou tétramisole) contre les ascaris et les capillaires (nématodes…)
Le lévamisole serait en plus immunostimulant.

flubendazole contre les nématodes,

dichlorophène, niclosamide pour les cestodes et les ténias,

tétrachlorure de carbone contre les trématodes.

En cas de doute, consultez un vétérinaire.

L’emploi de vermifuge nécessite souvent une cure de rappel. Essayer alors un vermifuge différent afin de ne pas favoriser une résistance à un produit.

Vermifugez préventivement tous les mois.

 

La Paramyxovirose (Maladie de Newcastle), vaccination annuelle obligatoire.

Elle a pour origine un paramyxovirus qui a d’abord frappé mortellement les gros élevages de volailles. Le pigeon en a hérité peu de temps après, ainsi que de l’obligation de vacciner annuellement. Ce paramyxovirus appartient à la même famille que les paramyxovirus des oreillons ou de la rougeole. Les virions ont une taille de 150 nm.

Il existe trois types de souches se différenciant par leur vitesse de multiplication :

lentogène : lente,

mésogène : moyenne,

vélogène : rapide.


Ce virus possède la capacité d’agglutiner les globules rouges et de provoquer la fusion cellulaire (les cellules atteintes fusionnent pour donner des cellules géantes à plusieurs noyaux : les polykaryons).

La capacité de destruction des cellules est proportionnelle à la vitesse de multiplication du paramyxovirus. Cette maladie est épidémique : dans un pigeonnier, 30 à 70 % des pigeons sont touchés et la mortalité peut atteindre 10%.

Les symptômes

Séparés ou cumulés, on peut observer les symptômes suivants :

Diarrhée aqueuse et soif intense, l’intestin est atteint et les reins fonctionnent anormalement. Tremblements, paralysie des ailes,

torticolis (tête retournée vers l’arrière), troubles de l’équilibre. Le pigeon ne sait plus manger, il tape à côté des graines. Troubles de la vision (regard de côté, par dessous).

Vérifiez : la présence de vers, salmonelles, autre virus, toxines, avant de conclure à la paramyxovirose.

Les traitements

Il n’existe aucun traitement.

Nettoyez le pigeonnier le plus souvent possible et asséchez-le au chalumeau. Il est possible d’administrer des antibiotiques pour prévenir d’autres maladies, mais est-ce réellement utile ? Seule la vaccination offre une efficacité certaine.
Les pigeons atteints et rescapés guérissent difficilement :

La diarrhée peut cesser en deux ou trois semaines, les troubles nerveux ne s’atténuent qu’au bout de 3 ou 4 mois.

 

La Flore Intestinale

La flore intestinale et les vitamines

Les bactéries symbiotiques de la flore intestinale synthétisent la quasi totalité des vitamines indispensables à l’homme (à l’exception des vitamines A, D et C), et l’apport d’origine bactérienne, variable, est probablement du même ordre que l’apport alimentaire.
On trouve plus facilement des renseignements sur l’homme ou sur les gros animaux que sur les oiseaux granivores, mais on peut penser que cette flore intestinale joue aussi un grand rôle chez nos pigeons, que ce soit dans le domaine de la synthèse des vitamines que dans celui de la production d’enzymes adaptées à la digestion des graines.
L’administration par voie orale de drogues antibactériennes comme les sulfamides peut provoquer des avitaminoses. Dans des conditions intestinales pathologiques (entérite) ou par compétition avec les vitamines apportées par les aliments, les bactéries intestinales peuvent aussi être cause d’avitaminoses.

Le déséquilibre de la flore intestinale et les maladies

La flore intestinale est un ensemble de germes vivant en équilibre fragile. Les colibacilles participent aux fonctions de cette flore. E. Coli, qui est un bacille Gram négatif, mobile, asporulé et anaérobie facultatif, est aussi intégré à l’ensemble.
Une défaillance accidentelle de l’organisme ou un déséquilibre induit par un produit quelconque, donneront à ces germes, normalement peu ou pas du tout pathogènes, la possibilité de le devenir.

En prévention vous pouvez administrez régulièrement des acides gras estérifiés, donner de la levure de bière liquide de brasserie et des ferments lactiques.

 

Les Plumes Abîmées

Si la plume est pliée, mais n’est pas cassée, passez-la dans la vapeur d’eau bouillante (pas trop près), ou versez de l’eau chaude dessus. Elle va se redresser d'elle-même.

Si la plume est cassée, coupez-la nettement. Préparez une autre plume de la même taille (taillée en biseau à la longueur désirée). Mettez une goutte de colle rapide dans la hampe de la plume cassée et enfoncez-y la plume taillée. On peut aussi assurer la liaison avec une fine tige de plastique ou un cure dent.
Il faut avoir des plumes en réserve, ou les prélever sur les pigeons qui ne voyagent pas.

 

Parasites Externes

Ce sont essentiellement des acariens (tiques, et autres < 1 mm) et des insectes(mites, poux,…).
Certains s’attaquent aux plumes, d’autres irritent la peau, d’autres encore sucent le sang. Les acariens et les insectes sont aussi des vecteurs de maladies.
Les tiques ( rouge sombre) et les dermanysses ( poux rouges ) vivent cachés à l’abri de la lumière et sucent le sang des pigeons la nuit.

Les goniocotes (poux jaunes) vivent à la base des plumes de couverture.
La gale déplumante est provoquée par un acarien spécifique du pigeon inoffensif chez l’homme.
Le Falculifer ronge les barbules, il fait des petits trous le long des plumes, comme une machine à coudre et il coupe le bout des rémiges. Il s’attaque aussi aux petites plumes du cou qu’il coupe à 1 mm de la peau.
Les poux se nourrissent de pellicules et de plumes, ils provoquent des démangeaisons.
Les lipeures (columbicola columbae) sont très fréquents et très visibles quand on regarde les plumes de l’aile par transparence à la lumière. Ils sont allongés comme des bâtons avec des pattes et mesurent jusqu’à 1 cm. Ils se nourrissent des déchets de plumes et ne sont pas très gênants.

Traiter les pigeons n’est pas suffisant, il faut aussi s’occuper du pigeonnier régulièrement. On passe la flamme associée aux produits insecticides et/ou acaricides vendus dans le commerce sous des formes diverses et adaptées à un usage spécifique (liquides à pulvériser, bombes, poudres, diffuseurs électriques, blocs antimites…). Choisissez en fonction de vos exigences et assurez-vous de leur non-toxicité vis à vis des pigeons et sur le colombophile.

On dispose de nouveaux produits qui sont à la fois insecticides et acaricides : les endectocides.
Ce sont l’abamectine, la doramectine, l’ivermectine, la moxydectine. Ces produits sont buvables, ou agissent par pénétration cutanée (par la peau par ex: l’avermectine ou dans l’eau du bain) .

Les carbamates sont insecticides et acaricides. Ils se présentent en poudre à usage externe.

La perméthrine est insecticide et s’utilise pour le colombier uniquement.

Il existe des peintures qui sont insecticides, acaricides, antimoisissures…